Les coordonnées grassmanniennes sont une généralisation des coordonnées plückeriennes qui permettent de paramétrer les sous espaces de dimension k {\displaystyle k} de l'espace vectoriel R n {\displaystyle \mathbb {R} ^{n}} par un élément de l'espace projectif de l'espace vectoriel des produits extérieurs des familles de k {\displaystyle k} vecteurs de R n {\displaystyle \mathbb {R} ^{n}} .

Le plongement plückerien

Le plongement plückerien est un plongement naturel de la variété grassmannienne G ( k , n ) {\displaystyle G(k,n)} dans l'espace projectif P ( Λ k ( R n ) ) {\displaystyle P(\Lambda ^{k}(\mathbb {R} ^{n}))} :

Ce plongement est défini comme suit. Si W {\displaystyle W} est un sous-espace de dimension k {\displaystyle k} de R n {\displaystyle \mathbb {R} ^{n}} , on définit d'abord une base ( e 1 , , e k ) {\displaystyle (e_{1},\ldots ,e_{k})} de W {\displaystyle W} , puis on forme le produit extérieur ϕ ( W ) = e 1 e k . {\displaystyle \phi (W)=e_{1}\wedge \cdots \wedge e_{k}.} Ce produit extérieur dépend de la base, mais comme deux familles de k {\displaystyle k} vecteurs engendrent le même sous-espace vectoriel si et seulement si leurs produits extérieurs sont colinénaires, un passage au quotient fait de ψ {\displaystyle \psi } un plongement de G ( k , n ) {\displaystyle G(k,n)} dans l'espace projectif de l'espace des produits extérieurs (de dimension C n k 1 , {\displaystyle C_{n}^{k}-1,} ).

Ce plongement est naturellement injectif car on obtient W {\displaystyle W} comme le sous-espace de dimension k {\displaystyle k} des vecteurs w {\displaystyle w} satisfaisant à w ϕ ( W )   = 0 {\displaystyle w\wedge \phi (W)\ =0} . Lorsque k = 2 , n = 4 {\displaystyle k=2,n=4} on retrouve les coordonnées plückeriennes.

D'autre part les images de la grassmannienne satisfont une relation polynomiale quadratique assez simple, appelée la relation de Plücker ; de sorte que la grassmannienne se réalise par ce biais comme une sous-variété de P ( k ( R n ) ) {\displaystyle \mathbf {P} (\wedge ^{k}(\mathbb {R} ^{n}))} . Les relations de Plücker s'obtiennent en prenant deux sous-espaces vectoriels k {\displaystyle k} -dimensionnels W et V de R n {\displaystyle \mathbb {R} ^{n}} respectivement munis des bases ( w 1 , , w k ) {\displaystyle (w_{1},\cdots ,w_{k})} et ( v 1 , , v k ) {\displaystyle (v_{1},\cdots ,v_{k})} . Alors, dans le système de coordonnées homogènes de P ( k ( R n ) ) {\displaystyle \mathbf {P} (\wedge ^{k}(\mathbb {R} ^{n}))} , on a pour tout r { 1 , , k } {\displaystyle r\in \{1,\cdots ,k\}}  :

Dans le cas de la dimension n = 4 {\displaystyle n=4} et des coordonnées de Plücker ( k = 2 {\displaystyle k=2} ), on obtient une seule équation, qui s'écrit :

Bibliographie

  • Laurent Lafforgue : Chirurgie des grassmanniennes
  • Les coordonnées de Plücker revisitées par Lilian Aveneau de l'Université de Poitiers
  • Des planches de Jussieur sur le plongement de Plucker : ici ou là

Liens internes

  • Hermann Grassmann
  • Coordonnées plückeriennes
  • Déterminant par blocs
  • Portail de la géométrie

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